Retrouvez dans notre revue de presse hebdomadaire notre sélection de l’actu du télétravail et des tiers-lieux. Études, nouveautés, faits marquants… Que retenir cette semaine?
Retour vers le futur
On a vu une Lincoln Continental servir de bureau à un avocat, des places de parking devenir un espace de coworking à ciel ouvert… Points communs à ces deux éléments ? Le détournement d’usages.
Que l’on parle d’objet ou d’espaces, chacun d’eux se voit attribuer ex-cathedra un usage précis qui en annihile, dans le même temps, beaucoup d’autres. En effet, en imposant ainsi un sens et une fonction, on restreint le champ des possibles au profit d’un seul critère discriminant, celui de l’inutilité. En utilisant l’objet (ou l’espace) de manière détournée, on lui confère une autre signification. Or, comme le signale Fabien Steichenen dans un billet paru sur le blog de Mediapart, c’est « l’éloignement du sens d’usage prédestiné à l’objet » qui permet la remise en question du « processus déterminant le type d’usage prévu » et de« l’organisation des représentations dans laquelle il se situe ».
Cette réflexion rejoint finalement la logique, sans doute un peu plus extrême, des hackers. Suivant un article paru sur OWNI, nous rappelions dans un précédent billet, que le hacking est, à l’origine et avant tout, un mouvement subversif. Revendiquant le self-empowerment, le hacking est défini, par ses défenseurs, comme un « état d’esprit », « un usage créatif de la technologie ».

Pourquoi ce développement ? Ces quelques lignes font suite à la lecture d’un article paru il y a quelques jours sur le Figaro.fr au sujet du dernier prototype de Citroën, Tubik. La marque aux chevrons a effectivement mis au point un voiture dont l’habitacle entièrement modulable, peut se transformer en salon pour les passagers. S’interrogeant sur le processus créatif aboutissant à de tels engins, l’article évoque alors le rôle de l’entité « produits du futur ». Cette dernière, en observant les comportements et les transformations de la société, dégage des tendances participant à « la définition d’un besoin et d’une architecture automobile ». A l’heure où les ventes de voitures sont en baisse, que de plus en plus d’individus se convertissent à des modes de transport alternatifs, comme le covoiturage, quid du pronostic engagé par les équipes « produits du futur » ? Ne pourrait-on pas voir la question sous un autre angle: y-a-t-il vraiment création d’un besoin, ou ne s’agit-il pas plutôt d’une innovation créée en réponse à l’évolution de nos besoins ? De ce point de vue là, qui de l’individu ou de l’industriel donne le tempo ?
Pink Martini
Avec 26.2 millions de télétravailleurs en 2010, on le sait, les États-Unis ont un train d’avance sur le sujet. Comme le montrait une infographie parue cette semaine, le télétravail aux Etats-Unis est plus qu’un succès, c’est un phénomène. Effectivement, selon un sondage réalisé par WorkSimple, 61% des hauts dirigeants pensent que le nombre de télétravailleurs devrait augmenter dans les trois prochaines années. Toujours d’après ce sondage, 56% des décideurs d’entreprises ont déclaré que le télétravail rendait les employés plus productifs. Face à des chiffres aussi positifs, on ne pouvait qu’être surpris des conclusions de l’étude réalisée par Career Builder. Les résultats, publiés sur Clubic, révèlent notamment que 17% des télétravailleurs américains travailleraient à peine une heure lorsqu’ils sont à domicile.

Menée auprès de 5 299 employés américains, cette étude permet de mettre en évidence les difficultés de concentration que l’on peut rencontrer lorsqu’on télétravaille à domicile. Il est vrai qu’en travaillant de chez soi, on peut être plus facilement distrait et se laisser aller à papillonner. C’est pour cette raison, que l’on ne martèlera jamais assez, la nécessité de développer des tiers-lieux. Intermédiaire entre le bureau et le domicile, le tiers-lieu dégage une atmosphère de travail, et devient est ainsi une solution pour se parer contre un possible sentiment de solitude en position de télétravail… Je vous dis ça mais je prêche des convaincus, non ?
ON AIR
Hier, Baptiste, membre de la caravane, vivait sa première expérience en plateau télé. Invités, à l’émission « Paris d’avenir » de BFM Business sur le thème « La vie de bureau, c’est fini ! », Baptiste, ainsi que Nicole Turbé-Suetens de Distance Expert, et Sandrine Benattar de Soleilles Cowork ont discuté des grandes tendances qui se dessinent sur l’organisation du travail de demain. Pour ceux qui auraient manqué le direct, le replay et le podcast sont disponibles !

Des échanges comme autant de poil à gratter pour renverser définitivement les a priori sur le travail à distance.
Une transition toute naturelle pour enchaîner et parler de moustache !
La moustache : le tendance automne/hiver 2011-2012 ?
Ces derniers temps, plusieurs histoires de moustaches et moustachus ont retenu notre attention, en témoignent quelques-uns de nos précédents billets.
Rappelez-vous de :
- Matthew Epstein et sa moustache qui, il y a quelques semaines mettait en ligne, une vidéo destinée à convaincre Google de les recruter. Résultat: un énorme buzz, 80 entretiens et un job de rêve à la clé (mais pas chez Google).
- Cette vidéo, ô combien existentielle: La moustache est-elle tendance au bureau ? Réponse quelques temps plus tard, avec la publication d’une étude révélant que les moustachus étaient mieux payés. Conclusion: si elle n’est pas tendance, la moustache a au moins l’avantage d’être rémunératrice !
Pour rester dans la thématique, nous terminerons par cette vidéo humoristique en ligne sur le Bonoblog de Rue89 et à visionner en pause-café, évidemment ! 😉 Il n’est plus ici question de détournement d’usages mais d’images… Et si Indiana Jones, Danny Zuko, Rambo ou Superman… avaient porté la moustache ?
Bon week-end !