Retrouvez dans notre revue de presse hebdomadaire notre sélection de l’actu du télétravail et des tiers-lieux. Études, nouveautés, faits marquants… Que retenir cette semaine?
A vos marques… prêt… coworkez !
Le site deskmag, qui référence les espaces de coworking dans le monde entier, publiait mercredi sur son blog les résultats d’une étude. On y apprend par exemple que si le wifi, le café, et les salles de réunion sont offerts par la quasi-totalité des espaces, le fax, le téléphone, les imprimantes, services traditionnels et emblématiques du bureau old-school, sont en revanche peu répandus. De plus en plus d’espaces de coworking proposent un accès 24h/24, près de 25% font partie du programme de coworking visa. D’autres services restent encore minoritaires, comme la crèche (2% des espaces), ou la possibilité d’amener son animal de compagnie (11%).
Ce que cette étude montre surtout, c’est le développement rapide de ces espaces depuis le premier ouvert à San Francisco en 2005. Chacun propose désormais sa vision du coworking, ses services propres, le tout dans une ambiance collaborative. Ces espaces sont-ils en train de révolutionner le monde du travail ? Si nous affirmions dans une précédente revue de presse que le télétravail est la suite logique du mode de travail étudiant, il semble toutefois que la philosophie du partage n’ait pas encore infiltré le système scolaire. Pour preuve, le témoignage de ce professeur qui n’a pas réussi à convaincre ses étudiants de partager leurs prises de notes, la faute aux notes justement (pardon pour le jeu de mots). Il y a de quoi douter que les jeunes soient prêts pour le coworking.
Le partage prendra-t-il le pas sur la compétition ?
On ne choisit pas ses collègues, on ne choisit pas non plus son bureau…
Cette semaine le blog Buzz Trotter publiait un billet, à prendre au second degré, intitulé « 5 bonnes raisons de devenir un entrepreneur nomade ». Illustré de quelques clichés, ô combien vécus, de la vie en entreprise, l’article tente de nous convaincre de prendre la tangente et de se convertir à entreprenariat nomade. Le bureau-cagibi, le collègue plutôt prolixe, le patron omnipotent et, pour couronner le tout, un métro quotidiennement surchargé, tel est le lot quotidien (et aliénant) de nombreux salariés. Sur ces différentes thématiques, l’auteur met en évidence les avantages du statut de digital nomad. Pour autant, l’entreprenariat nomade est-il vraiment un gage de liberté ?

Le sujet soulève une question récurrente. En effet, que l’on soit salarié ou entrepreneur nomade, nous sommes désormais tous sous le joug de l’hyperconnectivité. Equipé de son Smartphone ou autres technologies mobiles, et en permanence connecté, chacun reste finalement en prise avec son boss ou ses clients. Le 9 août dernier, le Blog pour l’emploi dans l’article « L’été rime avec déconnecté, et vous? », relayait les résultats de l’étude Brocade, selon laquelle 56% des membres de Viadeo gardaient l’œil sur leur travail et 21% d’entre eux seulement déconnectaient totalement.
Au lieu de chanter l’entreprenariat nomade sur des airs d’Aretha Franklin, ne devrions-nous pas plutôt parler d’autonomie relative dans le travail ? Cette distinction est légitime dans la mesure où la liberté, telle que décrite dans le billet de Buzz Blog, consisterait à s’affranchir de toutes contraintes, notamment sociales. Cette acception nous rapproche davantage du concept d’indépendance, dans lequel les relations sociales n’ont que peu de place. Le nomadisme est donc plus affaire d’autonomie, c’est-à-dire, de possibilité pour les individus à conserver une marge de manœuvre dans l’organisation, tout en tenant compte de l’interdépendance de ses acteurs. Dans ce sens, l’autonomie ne pourrait-elle pas s’envisager indépendamment du seul statut d’entrepreneur: le salarié ne pourrait-il pas être aussi autonome ?
V comme Vendetta ?
Selon le calendrier maya, la fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012 (seulement)… Pourtant, un cataclysme pourrait s’abattre le 5 novembre prochain sur la sphère internet ! En effet, dans une vidéo postée le 16 juillet dernier sur YouTube, un petit groupe d’individus se réclamant membres d’Anonymous, le célèbre groupe de hackers, annonçait la destruction prochaine de Facebook. L’« OpFacebook » aurait été élaborée pour dénoncer la politique lacunaire de Facebook en matière de protection de la vie privée.

Intention véritable, opération de communication ou simple canular ? Une chose est sure, l’annonce de l’attaque agite la blogosphère depuis quelques jours et suscite de multiples hypothèses…