Retrouvez dans notre revue de presse hebdomadaire notre sélection de l’actu du télétravail et des tiers-lieux. Études, nouveautés, faits marquants… Que retenir cette semaine?
L’image de la semaine
Le mot télétravail, on est tous d’accord là-dessus, n’est pas très sexy, même s’il reste le seul terme officiel. Xavier de Mazenod a lancé sur zevillage.net un débat pour inventer un nouveau mot qui exprime mieux la réalité : travail mobile, agile, collaboratif, co-travail… Voici, sous forme de nuage de tags, toutes les propositions qui ont été faites :

Au delà du simple aspect langagier de la question, c’est tout l’enjeu du développement du télétravail qui apparait : comment convaincre d’adopter une organisation qui, par son nom, semble rébarbative?
Une étude récente de Deloitte montre pourtant que les salariés de demain sont majoritairement prêts à passer à des modes de travail plus flexibles. Pour 67% des sondés, l’entreprise idéale serait organisée « en réseau », et « basée sur le travail à distance et la mobilité ». Plus encore, 96% d’entre eux aimeraient bénéficier d’une flexibilité entreprise/domicile en termes de lieu de travail!
On regrette toutefois que Deloitte n’ait pas posé la question suivante : combien aimeraient travailler dans un lieu qui ne soit ni le bureau de l’entreprise ni le domicile? Cette omission montre bien que même Deloitte n’a pas complètement intégré les nouvelles opportunités en terme de tiers-lieux. En conclusion, retenons tout de même qu’il existe un vrai décalage entre le télétravail tel qu’on le mesure aujourd’hui, et qui concernerait environ 8% des employés, et les aspirations des travailleurs de demain…
Peut-on Louer un étudiant?
Revenons ensuite sur un site qui fait le buzz : www.louerunetudiant.com. Le principe? Mettre en relation des entreprises avec des étudiants, pour des missions ponctuelles en télétravail. Séduits par l’idée, et par l’article du 3 mai sur lentreprise.com, nous avons voulu en savoir plus sur ce site au nom scandaleusement accrocheur. Les étudiants sont les travailleurs de demain, et prendre en compte leur désir de flexibilité, c’est aussi pousser les entreprises à s’adapter et à externaliser le travail. D’autant plus qu’il s’agit pour les étudiants de missions sans doute plus stimulantes que les traditionnels jobs d’été comme serveur ou vendeuse!

Une inquiétude pourtant : s’agit-il d’un nouveau moyen d’exploiter les étudiants, sans la contrainte de prendre en charge un stagiaire?
En creusant un peu, il s’avère que les candidats doivent être enregistrés en tant qu’auto-entrepreneurs pour accepter des missions. Nous voilà rassurés, il n’est pas question de sous-payer ou d’exploiter de naïfs étudiants. En revanche, on se demande si, au-delà de l’approche choisie qui visiblement fait son succès, le site est plus qu’un simple système mise en relation entre des entreprises et des auto-entrepreneurs indépendants?
Now, put on some pants and go to work!
Qu’on soit étudiant, auto-entrepreneur, télétravailleur salarié, rester chez soi pour travailler, ce n’est pas marrant tous les jours. Il faut avoir des options, nous le savons, nous y (télé)travaillons. En attendant, the global coworking blog a publié cinq raisons pour lesquelles les télétravailleurs solitaires devraient rejoindre un espace de coworking. A commencer par s’habiller… 😉
Bon week-end!