Parce qu’on dit qu’Amsterdam est la ville modèle en matière de télétravail et de tiers-lieux, nous avons voulu en savoir plus sur ces smart work centers qui font le buzz. Grâce à une initiative conjointe de la municipalité et d’investisseurs privés, quelques 30 Smart Work Centers ont été inaugurés depuis l’été dernier. En ligne de mire, une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025… Et une diminution de 50% du parc immobilier de la municipalité. Mais au fait, qu’est-ce qu’un Smart Work Center ?
Spaces Zuidias
Notre visite commence au Spaces Zuidas, situé en proche périphérie d’Amsterdam. Ambiance cosy post-moderne et serious-cool business. Au rez-de-chaussée de ce bâtiment, tous les éléments d’un coworking space sont réunis : zones de travail collaboratif, espaces de procrastination, salles de réunion, capsules de short-meeting…
Toutefois, aux étages supérieurs, une toute autre histoire se trame : quelques 10.000 m² de bureaux y sont loués suivant les modalités d’un centre d’affaires classique. Retour au rez-de-chaussée : pouvons-nous venir travailler ici demain ? Réponse du guide : « Bien sûr, nous avons 150 places pour un total de 174 membres. Mais il faut d’abord vous inscrire, car le coworking est réservé aux membres. »
Spaces HerenGRacht
Cet autre Smart Work Center du groupe Spaces est situé en plein cœur de la ville, dans le quartier huppé de Jordaan. Résultat d’un investissement de 40 millions d’euros, nous y découvrons un aménagement similaire à celui de Zuidas : un rez-de-chaussé dédié au coworking, et 5 étages de bureaux loués à 245 euros par mois et par m².
L’un des managers nous en dit un peu plus sur le modèle économique du coworking space : les revenus proviennent principalement de l’évènementiel (banquets, location d’espace et de salles…) et du « day to day use » (membership, restauration…). Mais l’espace étant également utilisé par les sociétés des étages supérieurs, une partie des loyers sert également à assurer l’équilibre financier du coworking. Malin !
L’hybridation comme fondement du télécentre ?
Ce qui fait le succès de ces lieux, c’est probablement leur diversité, qui permet d’apporter une solution aux besoins de chacun. Et c’est, sans aucun doute, le caractère hybride de leur modèle économique. Issus d’une initiative à la fois publique et privée, les Smart Work Centers sont à mi-chemin entre un centre d’affaires et un coworking space.
Car ce paradis du travailleur nomade à un coût : l’accès aux espaces de coworking est ouvert à partir de 150 à 200 euros par mois. On est loin des forfaits du Hub de Londres, adaptés aux moyens de chacun. Pourtant, 8% des employés municipaux de la ville d’Amsterdam ont déjà été convaincus par ces centres modernes et parfaitement équipés. Les Smart Work Centers amstellodamois ont-ils trouvé la recette gagnante ? Préfigurent-ils les télécentres que nous aurons demain en France ?
Pour en savoir plus : www.officespaces.nl.