Militant de la première heure pour le développement du télétravail et du nomadisme, neo-nomade organisait le 13 septembre la table-ronde « Mobilité et Bureau 2.0 ». Le but : réunir tous les acteurs pour faire le point sur l’essor des « tiers-lieux » et des nouveaux modes de travail.
Et en exclusivité:
- la mise en avant d’un projet de réseau de télécentres en Seine-et-Marne;
- l’annonce d’une politique de soutien proactive aux espaces de coworking par la région IDF;
- le lancement de l’application iPhone neo-nomade, premier outil de recherche et de réservation de tiers-lieux.
Plusieurs intervenants – collectivités, porteurs de projets, secteur privé – ont donc été invités à s’exprimer pour évoquer les principaux enjeux du Bureau 2.0 et en dessiner, à grands traits, les contours.
Cette table-ronde a été introduite par Denis TERSEN, directeur de l’Agence Régionale du Développement, et Frantz GAULT, directeur associé de LBMG Worklabs, qui a brossé un rapide portrait du développement du travail à distance en France. La parole a ensuite été donnée aux différents intervenants.
Pour Jean-Baptiste ROGER, Conseiller NTIC auprès du président de la REGION IDF, les espaces alternatifs de travail ont de beaux jours devant eux :

Il a notamment insisté sur la volonté renouvelée de la région IDF de soutenir et de faire éclore ces nouveaux lieux : « A la fin du mois, on va normalement présenter aux élus un rapport qui définit la politique numérique de la région, et dans lequel il y a une grosse partie sur les nouvelles formes d’organisation du travail. La Région s’est donné comme objectif de réamorcer son rôle précurseur dans l’éclosion de ces lieux. » La région avait effectivement soutenu le projet de création du premier espace de coworking à Paris : La Cantine Paris et souhaite à présent continuer à jouer un rôle d’avant-garde dans le développement de ces lieux en Ile-de-France.
Angelica Tigan, Directrice du centre d’affaires Edouard VII – Opéra du groupe SERVCORP, a mis en évidence l’opportunité que représentait la population de travailleurs nomades pour les centres d’affaires et la nécessité d’adapter l’offre de services classique des centres d’affaires.

Pour Angelica Tigan, adopter cette nouvelle stratégie commerciale, est également une manière de rentabiliser des open spaces jusqu’à présent peu utilisés. Servcorp s’oriente donc vers une formule « all inclusive » permettant un accès à l’espace en open space à la journée ainsi qu’aux services complets du centre d’affaires. Le nomade bénéficiera ainsi d’une adresse prestigieuse et d’une ligne de services complète, sans engagement durable.
L’intervention de Laurian Bertin-Hugault (président de Centrex) a essentiellement porté sur la notion de « télécentre ». Distinct du coworking et, selon lui, « moins professionnel», un télécentre doit être accessible à tous, de manière particulière, professionnelle ou associative. Laurian a également évoqué le projet en cours de mise en place d’un réseau de télécentres en Seine-et-Marne.

Si tout le monde s’accorde à dire que « l‘idée est bonne », il reste toutefois à connaître les intentions des entreprises en matière de télétravail et de nomadisme. C’est pour cette raison que le Conseil Général de Seine-et-Marne a décidé de lancer une étude de marché. Si les réponses des entreprises s’avèrent positives, 4 sites-pilotes pourraient voir le jour d’ici 2012 et si l’essai se transforme, le réseau pourrait s’étoffer pour s’étendre à 15 ou 20 télécentres.
Pour Thierry Coste, Directeur consulting et services chez STEELCASE, le Bureau 2.0 se caractérise par la collaboration, la participation et l’immédiateté – « on est à un moment de bascule ».

D’après lui, l’offre en termes d’espace de travail devrait se multiplier d’ici cinq ans pour constituer une mosaïque « plurielle » de lieux, qui s’accordent en fonction des attentes et des profils des usagers. Dans cette prospective, un outil comme neo-nomade se justifie car, selon lui, « on aura besoin de ce discernement au moment de choisir son lieu d’accueil ». Si la tendance semble s’installer, il est cependant essentiel de réveiller les consciences, par l’information et le buzz, et d’accélérer ainsi cette marche en avant. De son point de vue, une rencontre comme celle-ci est capitale : « il faut à présent appuyer sur l’accélérateur ».
L’application neo-nomade a également été dévoilée par Baptiste Broughton, à l’issue de la table-ronde – outil qui permet de trouver, de partager et de réserver un espace de travail flexible en France, parmi plus de 800 lieux référencés.

La session de questions/réponses a permis de relever certaines questions et points à approfondir :
- Incertitudes sur la solidité et la rentabilité des modèles économiques des tiers-lieux, le rôle des collectivités étant primordial dans les phases de démarrage. Plus largement, la question des investissements est posée.
- Les freins, souvent cités, issus des cultures managériales de l’entreprise (non seulement au niveau du middle-management, mais également du DRH, DSI, DG…): d’aucuns s’accordent à dire que les entreprises attendent une première expérience concluante à grande échelle pour se convaincre de lancer des programmes ambitieux en interne.
- Le modèle économique de neo-nomade a été abordé : pourcentage sur les flux de réservation – modèle économique encore en exploration avec les partenaires engagés avec neo-nomade.
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