Que l’on soit un sans bureau fixe, un indépendant en free-lance ou un corporate clone en cavale, all you need is coworking, disions-nous la semaine dernière dans Le coworking à l’épreuve du corporate cloning. Pourtant, certaines entreprises sont frileuses à l’idée de laisser leurs ouailles s’éparpiller en terres inconnues. Que faire? N’y-a-t-il pas justement une opportunité pour ces entreprises de s’inspirer des pratiques de coworking et de développer son propre modèle en interne ? En se posant cette question, on peut proposer deux modèles qui trouvent déjà des correspondances concrètes. Parce que le neo-nomade aime les neo-logismes, on vous vend aujourd’hui le « corpoworking fermé » et « corpoworking ouvert », derniers mirages aperçus par la caravane.
Le « corpoworking fermé »
Partons du principe que le coworking est un état d’esprit et non un lieu, et imaginons des espaces internes à l’entreprise, propices aux évènements participatifs, à la conduite de projets transverses et à l’innovation… Véritables forums d’échange, ces lieux permettraient également à l’entreprise de repenser ses valeurs, sa stratégie, son organisation en donnant une voix nouvelle à ses membres.
Selon la théorie des deux facteurs de motivation de Frederick Herzberg, l’environnement et la satisfaction des besoins élémentaires du salarié (ce que le sociologue appelle l’hygiène) sont essentiels, mais la motivation ne nait que lorsque des facteurs supplémentaires sont réunis : le challenge, la reconnaissance, la possibilité de se réaliser dans son travail.
D’autre part, comme l’ont si bien dit les Mutins, il faut savoir alterner activité convergente pour produire ou avancer sur des projets, mais aussi diverger et au fil de sa curiosité, se laisser le temps de découvrir et d’avoir des idées. De procrastiner efficacement, en somme.
On voit les prémisses de ce modèle chez des entreprises comme Google, Yahoo, Red Bull qui ont réfléchi à ces problématiques en encourageant les projets inter-départements, en créant des espaces d’échange et de collaboration.

Source : un article de minutebuzz sur les bureaux les plus design au monde.
Attention toutefois : l’appropriation de ce modèle en interne doit se faire de manière à ne pas dévoyer le but originel, et se donner une image d’entreprise ouverte sans réellement prendre en compte les feedbacks dans le processus décisionnel. La mise en place du corpoworking fermé implique donc nécessairement d’investir du temps, des moyens, du personnel spécialisé.
Le « corpoworking ouvert »
On parle beaucoup de l’entreprise agile, ouverte et réactive, capable de s’adapter en permanence aux mutations de son environnement. Des espaces collaboratifs ouverts, construits sur le modèle d’espaces de coworking mais aussi de showroom de la marque, permettraient de créer cette interaction avec le monde extérieur et d’en bénéficier sur plusieurs plans :
- Commercial : rencontres de prospects, organisation d’évènements
- Image de marque : dynamisme, ouverture, nouveau moyen d’exposition des produits et des messages de l’entreprise
- Feedback client : amélioration de la qualité de service
- Réseau/partenariat : rencontres avec des indépendants, optimisation des coûts, développement du réseau des employés
- Innovation : échanges avec porteurs de projets innovants
ING est le précurseur du corpoworking ouvert, avec les ING cafés. L’espace est ouvert à tout le monde, pour effectuer une opération comme dans une agence classique, mais aussi discuter avec un conseiller de manière informelle, ou simplement prendre un café. Il permet à la marque de mettre en avant ses produits tout en se donnant l’image d’une banque proche de ses clients.

Toutes les organisations ne sont pourtant pas adaptée à ce modèle : si le management est très top-down, introduire le coworking et à plus forte raison le corpoworking implique de remettre en question tout le fonctionnement de l’entreprise. D’autre part, les espaces partagés entre les employés et les personnes extérieures à l’entreprise pose le problème de la confidentialité : comment s’assurer que des données sensibles ne filtrent pas via une conversation entre deux employés ? Enfin, la mise en place efficace du modèle impliquera une vraie réflexion sur les buts poursuivis et le ROI, afin d’optimiser les ressources investies.
On peut résumer les deux modèles de la façon suivante :

Coworking et entreprise ne dont donc pas des concepts opposés ; au contraire, l’entreprise de demain est peut-être celle qui saura combiner les modèles évoqués plus haut selon ses spécificités propres. Elle sera alors à même de faire de ses employés des intrapreneurs autonomes, et ainsi contribuer non seulement à leur engagement au sein de l’entreprise mais aussi à l’amélioration de leur qualité de vie, en leur permettant d’être plus flexibles. Cette démarche s’inscrit donc dans une logique de développement durable, à la croisée des enjeux économiques, environnementaux, et sociaux.
Coworking et corpoworking témoignent-ils d’une transformation de fond ou bien sont-ils juste un mirage de plus dont on n’entendra plus parler dans 2 ans ? Quelles sont vos experiences, vos avis sur le sujet ?
Si l’entreprise est trop frileuse pour laisser ses talents s’éparpiller en terres inconnues, n’y-a-t-il pas une opportunité pour elle de s’inspirer de ces pratiques et de développer son propre modèle en interne ? En se posant cette question, on peut proposer deux modèles qui trouvent déjà des correspondances concrètes en entreprise. Parce que le neo-nomade aime les neo-logismes, on vous vend aujourd’hui le « corpoworking fermé » et « corpoworking ouvert », derniers mirages aperçus par la caravane.
Le « corpoworking fermé »
Partant du principe que le coworking est un état d’esprit et non un lieu, on peut tout à fait penser des espaces internes à l’entreprise propices aux évènements participatifs, à la c
Si l’entreprise est trop frileuse pour laisser ses talents s’éparpiller en terres inconnues, n’y-a-t-il pas une opportunité pour elle de s’inspirer de ces pratiques et de développer son propre modèle en interne ? En se posant cette question, on peut proposer deux modèles qui trouvent déjà des correspondances concrètes en entreprise. Parce que le neo-nomade aime les neo-logismes, on vous vend aujourd’hui le « corpoworking fermé » et « corpoworking ouvert », derniers mirages aperçus par la caravane.
Le « corpoworking fermé »
Partant du principe que le coworking est un état d’esprit et non un lieu, on peut tout à fait penser des espaces internes à l’entreprise propices aux évènements participatifs, à la conduite de projets transverses et à l’innovation… Véritables forums d’échange, ces lieux permettraient également à l’entreprise de repenser ses valeurs, sa stratégie, son organisation en donnant une voix nouvelle à ses membres. Facteurs de motivation Herzberg.
Comme l’ont si bien dit les Mutins, il faut savoir alterner activité convergente pour produire ou avancer sur des projets, mais aussi diverger et au fil de sa curiosité, se laisser le temps de découvrir et d’avoir des idées. De procrastiner efficacement, en somme.
On voit les prémisses de ce modèle chez certaines entreprises comme Google, Yahoo, Red Bull [ref wanted] qui ont réfléchi à ces problématiques en encourageant les projets inter-départements, en créant des espaces d’échange et de collaboration.
onduite de projets transverses et à l’innovation… Véritables forums d’échange, ces lieux permettraient également à l’entreprise de repenser ses valeurs, sa stratégie, son organisation en donnant une voix nouvelle à ses membres. Facteurs de motivation Herzberg.
Comme l’ont si bien dit les Mutins, il faut savoir alterner activité convergente pour produire ou avancer sur des projets, mais aussi diverger et au fil de sa curiosité, se laisser le temps de découvrir et d’avoir des idées. De procrastiner efficacement, en somme.
On voit les prémisses de ce modèle chez certaines entreprises comme Google, Yahoo, Red Bull [ref wanted] qui ont réfléchi à ces problématiques en encourageant les projets inter-départements, en créant des espaces d’échange et de collaboration.